jeudi 23 octobre 2008

Tube digestif: The Kickass Fire Dragon's Mother Fucking Fruit

Cette aventure commence au rayon fruits et légumes du Carrefour, haut lieu de pèlerinage pour les chasseurs de monstruosités culinaires et autres afficionados du goût dont je fais partie. Alors que nous quittions le rayon boulangerie (une sorte de sous-préfecture comparé au potentiel du rayon F&L), mon sens d'araignée se mit brusquement en éveil, des petits éclairs rouges apparurent au niveau de mes tempes et un bruit de carillon m'explosa les tympans (si vous n'avez pas compris cette allusion, 1. Honte sur vous. 2. Allez réviser : ici). Quelque part autour de moi, un péril imminent me menaçait. Vu l'intensité de l'alerte, ça devait vraiment être énorme. Mes sens se firent alors plus aiguisés, ma vision devînt plus nette (enfin dans mon cas, moins floue), mon ouïe s'affina, des gouttes de sueur commencèrent à perler le long de mon dos. Le danger était omniprésent. Je lancai alors un regard fébril autour de moi, espérant détecter l'origine du mal. Quand soudain, je le vis. A peine à trois mètres de moi. En me concentrant, je pouvais apercevoir que l'étalage entier était entouré d'une aura maléfique, noire et suintante. Je me sentis tel Frodo apercevant pour la première fois la Montagne du Destin (Geeks of the World Unite!). Les yeux asséchés par les tourbillons de poussière qui sévissaient aux alentours, je parcourai la distance qui me séparait du berceau du mal. Une pyramide de ces erreurs de la nature obstruait mon champ de vision. Prenant mon courage à deux mains, j'en saisis deux.


La forme oblongue, la couleur rougeoyante, l'impression rugueuse au toucher, ces espèces d'appendices informes (certainement des vestiges de tentacules), tout laissait à penser que cet être était le fruit du travail de Lucien Hifère, le jardinier satanique. On aurait dit un radis en état de putréfaction avancé ayant été préalablement roulé sous les aisselles d'un balrog. C'est sans aucun doute ce fruit que le serpent proposa comme tentation à Adam et Eve. Sentant que la peau de mes mains commençait à se détacher par plaques entières, je les reposai alors en toute hâte. Malgré la peur qui me serrait les tripes, il était évident que je devais m'en procurer un. Levant la tête, je déchiffrai l'inscription qui ornait le bout de parchemin racorni qui surplombait l'étal:


Le feu.
Les flammes de l'enfer.
Le futur bûcher de l'humanité.
J'aurais dû m'en douter.

Le dragon.
Créature de légende.
Badass motherfucker.
Tout était plus clair maintenant.

Le fruit.
Le suppo de Satan ( oui, oui, pas le suppôt)
Evidemment.


En faisant le tour de l'étal, je découvris que des inconscients avaient donné leur vie en essayant de trancher cette monstruosité en deux. En leur honneur, je décidai d'acheter les reliquats de leur sacrifice commodément mis sous plastique.


Le soir même, armé de courage et d'une petite cuillère, j'entrepris de pourfendre la bête.
Le fruit du dragon de feu, destructeur de mondes, avait un goût...de kiwi.
Déception.

2 commentaires:

Sarah 姗 a dit…

Dites les tourtereaux, je trouve que ça sent bcp la bouffe sur votre blog ;) A bientôt autour d'un 火锅 ?

La Française qui ne va pas tarder à commencer à rêver de steacks-poivre et autres croque-madame disponibles dans tous les bistrots (aaaah!) de la capitale (euh, dsl pour la signature plus longue que le post en lui même)

Mathieu a dit…

La suite de la rubrique, c'est pour quand???