Si on me donnait le choix, je donnerais pas mal de choses pour pouvoir retrouver ne serait-ce qu'un peu de la nourriture cantonaise à Pékin. Les chinois disent souvent "吃在广州" - manger à Guangzhou, et je commence à comprendre pourquoi.
Avant de venir à Pékin, je pensais naïvement que même si les plats différaient, on retrouvait grosso modo le même type de cuisine, le même fonds culinaire dirais-je, dans les grandes villes chinoises. Grave erreur. La cuisine de Pékin est épicée, dégoulinante d'huile ou débordante de poivre, et il semble que les aliments doivent cohabiter au moins à trois dans chaque plat. Cuisson vapeur? Boh, trop simple. Autant rajouter un peu de ceci et beaucoup de cela, et comme cela, le plat aura le goût de la grasse sauce qui lie les aliments entre eux, c'est-à-dire, le goût de rien.
Pour faire justice à la gastronomie pékinoise, le canard laqué de 全聚德-QuanJuDe est vraiment, vraiment pas mal. C'est là que Zorro et deux de ses amis nous ont emmenés après notre visite de la Cité Interdite, en sacrant ce restaurant "meilleur restaurant de canard de toute l'Asie"! On nous donne même à la fin du repas une carte attestant que oui, vous avez dîné du 275 millionème canard du restaurant. Pauvre canard... Il était bien bon. Ils ont également de la soupe au canard, des rouleaux de printemps frits farcis aux filaments de canard, des têtes de canard laqué, des langues de canard à l'asperge à la sauce XO, bref, toutes les variations possibles et imaginables, ou presque, sur le canard.
Pour faire justice à la gastronomie pékinoise, le canard laqué de 全聚德-QuanJuDe est vraiment, vraiment pas mal. C'est là que Zorro et deux de ses amis nous ont emmenés après notre visite de la Cité Interdite, en sacrant ce restaurant "meilleur restaurant de canard de toute l'Asie"! On nous donne même à la fin du repas une carte attestant que oui, vous avez dîné du 275 millionème canard du restaurant. Pauvre canard... Il était bien bon. Ils ont également de la soupe au canard, des rouleaux de printemps frits farcis aux filaments de canard, des têtes de canard laqué, des langues de canard à l'asperge à la sauce XO, bref, toutes les variations possibles et imaginables, ou presque, sur le canard.
L'orgie de canard ne pouvant se renouveler tous les jours, il faut se rabattre avec plus ou moins de bonheur sur les différentes cantines du campus. (Soyons néanmoins reconnaissants à M. Sanity Check, qui a décrété toutes les cantines de Tsinghua de rang A pour la propreté. Je ne me permets pas d'en douter, bien sûr. )
Comme cette semaine nous sommes en vacances pour fêter dignement la patrie (Fête nationale le 1er Octobre) nous en profitons pour aller nous balader dans le 圆明园, le Jardin de la Clarté Parfaite, et du côté de la Cité Interdite.
Première visite: le Jardin de la Clarté Parfaite.
Comme cette semaine nous sommes en vacances pour fêter dignement la patrie (Fête nationale le 1er Octobre) nous en profitons pour aller nous balader dans le 圆明园, le Jardin de la Clarté Parfaite, et du côté de la Cité Interdite.
Première visite: le Jardin de la Clarté Parfaite.
A l'entrée du Jardin de la Clarté Parfaite, les douze animaux du zodiac chinois se concertent sur le bassin aux nénuphars
圆明园 est le jardin de l'ancien Palais d'Eté, et, par extension, le Palais lui-même lorsqu'il existait encore.
Il a souvent été désigné lors de son apogée à l'époque de l'empeureur Qianlong comme le 万园之园, le jardin aux dix mille jardins, pour ses multiples parties aux influences à la fois orientales et occidentales, couvrant plus de 3km².
Il a été pillé et détruit presque entièrement en 1860 lors de la Seconde Guerre de l'Opium, par les troupes françaises notamment.
Maintenant, le parc est partiellement ouvert à la visite, les lacs remplis de nénuphars sont toujours aussi beaux, mais les ponts et les arches surplombant les cours d'eaux ne sont plus que ruines éparses.
Pour notre deuxième visite, nous avons eu la même idée que la quasi-totalité des gens de Pékin, et beaucoup de gens aux alentours: il fait beau, nous sommes en vacances, allons donc voir la Cité Interdite!
La Cité Interdite, ou 故宫 est la Palais Impérial de Pékin, construit au 15ème siècle sur ordre de l'empereur Yongle de la dynastie Ming. Elle a servi de résidence aux grands empereurs de dynasties Ming et Qin, jusqu'en 1924 lors de la fuite de Puyi le Dernier Empereur. Elle était interdite d'accès au commun des mortels, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, comme on peut le voir:
Nous n'avons même pas pu entrer dans les salles du palais, les files d'attentes étaient monstrueuses. De toute façon, avec plus de 720000 m² à visiter, nous avions fort à faire même sans tout voir.
Les jardins impériaux regorgent de rochers aux formes étranges, de passages et de détours menant à de petits ou grands palais aux noms évocateurs: Palais de la Pureté Célesté, Palais de la Concorde Heureuse, Salle de l'Harmonie Suprême...
La Cité Interdite est un dédale de couloirs et de ruelles menant à 800 palais tous différents, et parfois à de gigantesques places où avaient lieu les réjouissances et festivités à l'époque des grands empereurs.
Les portes majestueuses, les palais colorés et les places imposantes semblent se succèder sans fin.
Sur la plupart des portes d'entrée des palais, le nom du palais est inscrit en mandarin et en mongol, en hommage à la femme d'un des empereurs- les alliances avec le peuple mongol étaient nombreuses alors.
La Cité Interdite a été restaurée à plusieurs reprises car plusieurs fois incendiée (La plupart des bâtiments sont en bois, les incendies se propagent donc facilement). Les restaurations ont été faites à l'identique, l'aspect actuel de la Cité est presque celui d'origine.
Pour la plupart des bâtiments, les tuiles du toit sont jaunes: couleur de l'empereur et de la Terre, les murs rouges: couleur de prospérité, et les parties soutenant les poutres en bleu-vert: couleur de l'Est et du bois.
et qui empêchent les esprits malins de 'voir' à l'intérieur du palais.
Sur la photo du dessus, le couloir du milieu est réservé à l'Empereur. Cette porte donne sur une dernière grande place avant la porte-frontière entre la cour extérieure de la Cité et la ville en elle-même. Cette porte frontière donne sur la place Tian An Men!
Les gardes, impassibles, se font prendre en photo
parfois à moins d'un mètre de distance sans broncher.
parfois à moins d'un mètre de distance sans broncher.
Nous sommes sortis par le couloir autrefois strictement réservé à l'Empereur. Aujourd'hui, les petits papis, les jeunes filles court vêtues, les enfants balançant une balle en tige (dernier jouet à la mode ici) l'empruntent sans état d'âme.
La sortie réservée à l'Empereur. L'impératrice, les princes et autres sujets
devaient emprunter l'un des cinq autre couloirs à côté de celui-ci.
devaient emprunter l'un des cinq autre couloirs à côté de celui-ci.
Nous sommes en vacances jusqu'à dimanche, puis nous enchaînons sur 4 mois de cours non-stop, jusqu'aux festivités de la Fête du Printemps. Mais comment ferons-nous à Noël?!
2 commentaires:
C'est fou, ca ressemble trop au documentaire de Bai Laoshi sur.. la cite interdite. Il ne nous avait donc pas menti, ils ont vraiment des nenuphars geants la bas! :D
(ils ont les grenouilles geantes qui vont avec?)
Sinon, pour ce qui est de la bouffe cantonaise: WANT.
Rufus is sooooooooooo CUUUUUUUUUUTTTE O_O
bwahahahahah
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