jeudi 25 décembre 2008

C'est enfin Noël

Du concentré de Noël en une minute chrono.

lundi 8 décembre 2008

L'entrainement à la chinoise ou Le masochisme convivial

Depuis quelques jours, j'accompagne Mathieu et Vincent au stage de "remise en forme" du club montagne de l'université. Enfin dans mon cas, c'est plutôt un stage de "mise en forme". Donc tous les soirs à partir de 9h15, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, une bande de courageux chinois (une trentaine de garçons et une dizaine de filles) se réunit au stade ouest, stade plongé dans l'obscurité étant donné le cruel manque d'éclairage public.

Le programme est simple: lundi, mercredi et vendredi c'est séance de tractions, mardi et jeudi c'est course d'endurance. En gros, on est là pour se faire mal et si possible quand il fait -11°C au thermomètre parce que sinon c'est pas rigolo. Le vent n'arrange pas les choses bien sûr parce que quand on peut courir par de telles températures, on peut aussi le faire avec des bourrasques de vent d'ouest qui vous grignote le moindre bout de peau n'ayant pas été préalablement protégé, et ceci à chaque fois que vous passez le virage nord-est, ce qui malheureusement arrive une douzaine de fois quand on fait des séances de douze tours de stade.
Par contre, qu'est ce qu'on se marre. On encourage les filles qui trainassent en criant "Mei nü! Jia you!" (ce qui, en langage du 94, se traduit par "Eh coquine! bouge ton lard!"), on crache ses poumons en parfaite synchronisation avec ses camarades de bagne, etc...

Et puis il y a aussi les tractions ou "comment est ce que je fais quand mon bras gauche refuse catégoriquement de se contracter alors qu'il me reste quatre séries". Et bah on fait comme les chinois, on se fait aider et tout ça dans la bonne humeur. On encourage aussi le petit chef du groupe (1m50, 55kg, record personnel: 39 tractions) lors de ses démonstrations de force et de souplesse.

Viennent ensuite les exercices pour se muscler le mollet. Le principe de la méthode chinoise est simple: si ça fait mal, c'est bon signe et ça veut dire que tu as gagné le droit de m'en refaire deux séries de 80 et 90. Ils ont vraiment une volonté de fer (ou la flemme de se rebeller, ça dépend du point de vue) et c'est pour ça qu'ils domineront le monde d'ici 20 ans, d'où l'intérêt de se mettre dans leurs petits papiers dès maintenant *ce message subliminal vous est offert par l'organe média du PCC*.

L'esprit de groupe est très présent et surtout quand, pendant qu'on en est arrivé au point où on implore Satan de nous libérer de notre misère, une jeune élève au regard espiègle passe son temps à tourner autour du groupe en trimballant des sacs plastiques pleins d'objets ronds non identifiés. Ce n'est autre que Mlle Asymétrie, la preuve vivante que le traffic de drogues douces ne s'arrête pas aux portes de l'université. En effet, cette joyeuse illuminée arbore en permanence deux boucles d'oreille différentes à chaque oreille (si possible les plus grosses et voyantes possible), un sourire carnassier sous une paire de lunettes en cul de bouteille et, pour couronner le tout, une coupe de cheveux de Cléopatre sous LSD, coupe que je la soupçonne d'entretenir elle-même étant donné l'irrégularité du tracé.
Après nous être réuni autour du chef, ce dernier fait un discours incompréhensible immédiatement suivi d'un rituel qui, aux yeux du profane, relève de l'humiliation publique. Il paraît que machin et machine sortent ensemble et ils ont prévenu personne? Qu'on les jette au centre du cercle et qu'on se moque copieusement d'eux pendant 5 bonnes minutes. Chacun y va de sa petite vanne et l'homme, fidèle à sa réputation, laisse sa meuf se démerder pour expliquer la situation. Comme compensation, ils reçoivent un des objets ronds jalousement gardés par la Courtney Love chinoise. Intrigués, nous osons croiser le regard du chef de groupe. Celui-ci nous grille immédiatement et se met à hurler à la mort pour que nous venions le rejoindre au centre de l'arène. Après une vague explication de nos origines respectives, nous sommes libérés à moindre frais et recevons, ô joie, le gage de notre réussite: l'objet rond. Après l'avoir libéré de son papier protecteur, nous découvrons avec horreur ce qu'il contenait: une poire bien fraîche. Quelles enflures.

mercredi 5 novembre 2008

Le carnassier du bitume

Il arrive...

Différences culturelles

Hier aux Etats-Unis, l'Histoire a été faite.
Aujourd'hui sur le blog, un post futile sur les différences culturelles.
Oui, on n'a pas peur des grands écarts ici.

En Chine, donc, c'est vraiment différent ( Bonjour Madame Lapalissade! ). On ne s'adapte pas plus vite parce qu'on parle chinois ou qu'on mange épicé (je ne sais pas manger épicé), c'est plus subtil que ça. Pour rendre un peu compte des différences culturelles qu'il peut y avoir, on peut par exemple parler de la façon de s'habiller des chinoises. Les Chinoises se divisent en trois grandes familles de style:

1) style "Je m'habille comme une princesse": manteau long évasé à carreaux + serre-tête à noeud, le tout dans des couleurs pastels (vert anis et rose poudré sont des musts). En général, se trouve très bien habillée par rapport à la Running Girl.

2) style Running-Girl: n'importe quoi, pourvu que ce soit avec avec des runnings. On verra ainsi une fille habillée très normalement, mais avec une grosse paire de baskets blanches et grise et bleu pastel aux pieds. En général, aime aussi les jeans brodés. (60% des filles ici.)

Ci-dessus, l'armée des 12 Running-Girls à Centrale Pékin

3) style "Je suis une fille trop sexe": un maquillage outrancier, un truc au ras du popotin (les Chinoises AIMENT les mini-jupes plissées), des collants et des bottes -limite des cuissardes- à talons gigantesques. En général, veut être aussi cool qu'une Coréenne, sans y parvenir ( la Coréenne aime mettre des shorts invisibles sous un IMMENSE sweat informe et se balader jambes à l'air même en hiver)

Sinon, il y a aussi les hors-catégorie: celles qui ont LA pièce des Filles qui Piquent les Yeux. En illustration, La-Fille-Au-Blouson-Plastique-Imitation-Peau-De-Serpent.

Bientôt, d'autres Différence Culturelles!
Teaser: comment les Coréens "passent les feuilles devant" en cours! Comment les Chinois font leurs lits! Et d'autres faits, tout aussi passionants!

mardi 4 novembre 2008

Réglementations à la chinoise

Aujourd'hui je rentre des cours: je retrouve ma chambre propre comme un sou neuf, les fuwuyuan (femmes de ménage) doivent être passées par là! Toute contente, je pose mon sac à côté de mon bureau. J'avise alors une carte rectangulaire, négligemment posée sur ledit bureau.

Dessus, deux lignes lapidaires (je traduis, au cas où :D) :

" Chère élève, nous avons trouvé des bougies en faisant le ménage dans votre chambre, pour votre sécurité et celle des autres, nous vous les avons confisquées. Par ailleurs, merci de passer à la réception signer une notification de violation du règlement intérieur.
Fuwuyuan"


... How sick is that? T_T
En plus, c'était les bougies du gâteau de Julien...

lundi 3 novembre 2008

C'est le midterm ;__;

En cours de microéconomie, le prof parle en chinois, et écrit en anglais.



Bouteille thermos pour le thé, eau chaude ou boisson sucrée: on prend aussi les habitudes chinoises!

Comme c'est le midterm, vous n'entendrez sans doute pas parler de nous avant deux semaines. Ce post avec ses trois photos perdues avait pour objectif de vous le faire savoir, voilà, c'est chose faite.
A plus tard!

samedi 1 novembre 2008

Happy Birthday :)

mercredi 29 octobre 2008

jeudi 23 octobre 2008

Tube digestif: The Kickass Fire Dragon's Mother Fucking Fruit

Cette aventure commence au rayon fruits et légumes du Carrefour, haut lieu de pèlerinage pour les chasseurs de monstruosités culinaires et autres afficionados du goût dont je fais partie. Alors que nous quittions le rayon boulangerie (une sorte de sous-préfecture comparé au potentiel du rayon F&L), mon sens d'araignée se mit brusquement en éveil, des petits éclairs rouges apparurent au niveau de mes tempes et un bruit de carillon m'explosa les tympans (si vous n'avez pas compris cette allusion, 1. Honte sur vous. 2. Allez réviser : ici). Quelque part autour de moi, un péril imminent me menaçait. Vu l'intensité de l'alerte, ça devait vraiment être énorme. Mes sens se firent alors plus aiguisés, ma vision devînt plus nette (enfin dans mon cas, moins floue), mon ouïe s'affina, des gouttes de sueur commencèrent à perler le long de mon dos. Le danger était omniprésent. Je lancai alors un regard fébril autour de moi, espérant détecter l'origine du mal. Quand soudain, je le vis. A peine à trois mètres de moi. En me concentrant, je pouvais apercevoir que l'étalage entier était entouré d'une aura maléfique, noire et suintante. Je me sentis tel Frodo apercevant pour la première fois la Montagne du Destin (Geeks of the World Unite!). Les yeux asséchés par les tourbillons de poussière qui sévissaient aux alentours, je parcourai la distance qui me séparait du berceau du mal. Une pyramide de ces erreurs de la nature obstruait mon champ de vision. Prenant mon courage à deux mains, j'en saisis deux.


La forme oblongue, la couleur rougeoyante, l'impression rugueuse au toucher, ces espèces d'appendices informes (certainement des vestiges de tentacules), tout laissait à penser que cet être était le fruit du travail de Lucien Hifère, le jardinier satanique. On aurait dit un radis en état de putréfaction avancé ayant été préalablement roulé sous les aisselles d'un balrog. C'est sans aucun doute ce fruit que le serpent proposa comme tentation à Adam et Eve. Sentant que la peau de mes mains commençait à se détacher par plaques entières, je les reposai alors en toute hâte. Malgré la peur qui me serrait les tripes, il était évident que je devais m'en procurer un. Levant la tête, je déchiffrai l'inscription qui ornait le bout de parchemin racorni qui surplombait l'étal:


Le feu.
Les flammes de l'enfer.
Le futur bûcher de l'humanité.
J'aurais dû m'en douter.

Le dragon.
Créature de légende.
Badass motherfucker.
Tout était plus clair maintenant.

Le fruit.
Le suppo de Satan ( oui, oui, pas le suppôt)
Evidemment.


En faisant le tour de l'étal, je découvris que des inconscients avaient donné leur vie en essayant de trancher cette monstruosité en deux. En leur honneur, je décidai d'acheter les reliquats de leur sacrifice commodément mis sous plastique.


Le soir même, armé de courage et d'une petite cuillère, j'entrepris de pourfendre la bête.
Le fruit du dragon de feu, destructeur de mondes, avait un goût...de kiwi.
Déception.

Roman-photo, un repas à la cantine

Le soleil brille haut dans le ciel.. Mais serait-il donc l'heure d'aller déjeuner?



Nous enfourchons donc nos fidèles destriers et pédalons allégrement vers un des lieux de sustentation proposé. Rapprochons-nous légèrement...


Encore un peu...
Mais! Serait-ce le Julio?! Mais oui! Il semble chercher une place pour son vélo. Ce n'est pas une mince affaire, l'espace est encombré de vélos de toutes les tailles.


Nous voici à l'entrée de la cantine Zijing Yuan.

Avant de pouvoir goûter aux merveilles proposées, il nous faut surmonter deux puissants obstacles:

Le Rideau en Lamelles Plastique

Et le Mur des 4400 Chefs

La cantine peine à contenir tous les chinois mais elle essaie:

Oh! une table libre!!

Le menu, c'est du chinois.


La cantine est normale, ni plus propre ni plus sale qu'une autre. Nous avançons vers les vitres du fond afin de choisir notre repas.



Vous voulez une photo?


Vraiment?


....

Oké.

Et c'est ainsi tout le long du mur. Le problème, lorsqu'il y a trop de choix, c'est qu'il y a plus de risque de se retrouver avec du manger étrange dans sa gamelle ( je pèse mes mots)

Le plat en bas, à droite, est en fait très bon: poulet frit et pleurotes sautées avec des poivrons
Le plat du haut (à gauche) est en fait du tofu mariné dans une sauce bizarre... Julien avait cru que c'était de la viande. Bah non.

Si vous voyiiez sa tête...


lundi 20 octobre 2008

Sortie à la grande muraille - 八达岭


Le chef-chef du voyage donne des ordres. Il avait un mégaphone qui portait aussi loin qu'un coup de sifflet d'un malade sous assistance respiratoire (Note to self: revoir la blague sur le malade, ça pourrait choquer).


Une prochaine addition pour ma série à venir: "Le chinglish à travers les âges".


Le world famous parc des ours de Badalin. Etant donné que les monstruosités sur les rondins en haut du portail sont censés être des ours, je pense que le parc doit être un peu trop près de la centrale d'essai du département de nucléaire de TsingHua.


Les toutes premières pierres de la grande muraille qu'il nous est donné d'apercevoir. Quelle émotion, ce simple muret a survécu à des centaines d'années d'histoire.


Ma douce en train de doucer devant l'appareil photo. Et accessoirement un bout de muraille.


Mathieu s'apprête à sauter en parachute sous l'oeil ébahi d'une jeune chinoise qui se précipite pour le prendre en photo. Mathieu finira sa chute 1m20 plus bas. Il est sain et sauf.

Attention adaptation d'une blague de Maman: Pourquoi les gens qui habitent près de la grande muraille ont des yeux très petits (plus petits que la moyenne chinoise) et le front plat? Parce que dès qu'ils regardent dehors ils plissent les yeux et disent : "Mais qu'est ce que j'aperçois au loin?". Puis, réalisant à quel point ils ont été bercé trop près du mur, ils s'exclament en se tapant le front: "Ah mais oui, comme je suis bête ! (NdR: on vous avait prévenu) C'est la grande muraille!"
....*silence gênant*....
Merci Maman.


Mais quel beau paysage rougeoyant!


Ah bah en fait non. Il y a un pylone, une ville en construction, une future piscine municipale à même pas 200m du monument représentant le mieux la fierté nationale chinoise. Nan, nan, je ne critique pas.

*Insérer blague sur les petits yeux et le front plat*

Une douce sachant doucer sans son doux est une vrai douce.


Le problème c'est que ça monte sec. La pente est très difficile, l'image n'est pas truquée. D'ailleurs ma douce n'a pas pu aller plus loin.


Excursion de la CGT chinoise à la grande muraille, payé par le comité d'entreprise.


Sans commentaires.


Ma douce prête à repousser d'un violent coup de savate tout assaillant qui s'apprêterait à escalader par là.


Y'a masse monde.


Et c’est ainsi que les Mongols ont envahi la Chine… (Pour Mathieu: Mouhahaha)


Ma douce fière d'avoir jeté sa première marmite d'huile bouillante.


La partie "interdite" de la grande muraille car pas suffisamment aseptisé pour y faire venir les hordes de retraités chinois. Mais comme nous on est pas des retraités, on sait grimper par dessus un muret (par contre on a eu du mal à revenir).


Ma douce en zone interdite.

Quand on compte, il faut descendre à un moment.


Nan, nan, la pente est vraiment comme çà, c'est pas parce que j'ai la flemme de rouvrir iPhoto, de tourner l'image, de la réexporter, de la couper et de la coller en bas du post.


*Voix de Pierre Bellemare* Prochain objet présenté par la charmante Marie-Tatiana, un couple de tigres en Jade vendu dans un magasin pour touristes. Le prix est normalement exhorbitant mais parce que vous êtes un touriste, je suis sympa, je vous le multiplie par trois. Soit environ 35000€ (pour un).

Photo concept, Pipo style.



Et puis pour finir sur une note grave et consternante, mes photos volées de chinois prenants la pose devant la moindre caillou posé par terre.


"Ouuuahhhh!Mdr, c tro cool, je sui sur le parking situé a 1,5 km en avale de la grande muraille!!1! Je vé devoir me ruiné les pied pour marchez jusken o!!! lol!!1!! Tro bo les Jonas Brothers!!! hihi!!Laché vos coms!"

Un hymne à la paix entre les nations.

Nonchalamment adossée à une roche millénaire.

Un mot: classe.


Pour un rapport plus exhaustif et moins je m'en foutiste, c'est ici.